LE PETIT TRAIN DEPARTEMENTAL ET LA GARE DE TREGUIER

Visite du site historique du Yaudet.

 

Le Yaudet est le seul site attestant d’une présence humaine continuelle à travers toutes les époques (découverte d’outils de silex et de fragments de poteries).

 Dans la région on ne connaît pas d’endroits pareils !

·       A l’âge de fer, le Yaudet et la cité d’Aleth (St Malo) sont les deux grands ports actifs du monde celte, les romains renforcèrent ces positions, on doit y ajouter le port de Brest, ainsi les navires romains effectuaient des navigations d’une journée entre ces ports et s’assuraient de la sécurité de la garnison au mouillage.

Des recherches archéologiques furent menées entre 1991 et 2002 par l’anglais B Cunliffe, professeur à Oxford et P Galliou.

Du mésolithique, il ne reste que des traces humaines, les traces de village apparaissent à l’âge de bronze – 2500 à – 800 av JC, le territoire est alors délimité par un premier rempart traversier qui barre l’accès au promontoire par la terre, la porte terrestre se situait avant d’arriver à la chapelle. Ils font aussi un rempart qui suit la falaise.

·       A l’âge de fer – 800 à – 50 av JC le rempart traversier est surélevé et renforcé par les romains « murus gallicus » avec des poutres de bois entrecroisées et elles mêmes fixées par de solides clous en fer.

Vers la fin du III siècle les romains édifièrent le mur maçonné épais d’environ deux mètres et haut de trois à quatre mètres en direction du port. Plusieurs portes s’ouvraient dans ce mur dont la porte maritime encore visible.

La fin du IV siècle voit une période de déclin, c’est vers le V siècle qu’une communauté chrétienne vient s’installer et devient siège épiscopal, on dénombre 72 évêques rattachés à l’église d’Angleterre.

En 535 Tugdual, premier évêque reconnut par Rome, fonde l’épiscopat à Tréguier.

Un nouvel abandon du lieu monastique est dû en partie aux invasions danoises successives, vers le X siècle c’est un village d’agriculteur qui s’installe dont il reste des traces de maisons et d’exploitations.

 

·       Le Yaudet restera toutefois longtemps un site défensif, au XVIII un corps de garde sera construit pour la surveillance de la baie, un canon est installé sur le point haut, un cadran servant au tir est encore visible.

Christian Riou 2015

 

Références: 

Le Yaudet Cunliffe et Galliou PUR 2015 

Le site historique du Yaudet CG Côtes d’Armor 2005

Visite historique de la ville de Tréguier.

Rendez vous au port de Tréguier le 12 Février 2015 pour une visite guidée de la ville historique par Jeanine Le Bouder.

Nous débutons les découvertes par le caïrn de Tossen Keller sur les quais, guidés par Christian, voir l'article à ce sujet plus loin sur cette page.

Nous évoquons le souvenir de la gare du petit train des Côtes du Nord avec ses lignes vers St Brieuc, Lannion ou Plouec.

Nous évoquons également l'histoire des ponts qui entourent la ville, le pont routier Canada, le pont du chemin de fer Ste Catherine, ils furent détruits à la libération pour éviter le retour des troupes allemandes de la presqu'île vers Tréguier.

Nous passons devant les portes de la ville et en suivant l'ancienne voie ferrée sur les quais nous arrivons aux ponts noirs.

L'ancien pont, reconstruit, était jumelé à un majestueux pont de chemin de fer, détruit depuis, qui était l'oeuvre de Harel de La Noé.

Nous entrons dans le "bois du poète" nouveau nom du "bois de l'évêché" d'où le dernier évêque Mr Le Munter s'embarqua pour l'exil pendant la révolution.

Nous faisons un arrêt devant la stèle du poète Anatole Le Braz.

Nous remontons par la rue St Tugdual fondateur de Tréguier jusqu'au vieil évêché et ses magnifiques sculptures.

Nous prenons la rue Colvestre avec les hôtels seigneuriaux de Coëtivy de Kermorvan, la maison du Duc Jean V , la maison de la famille Pollès, écrivain, la maison où fut instruit le procès en canonisation de St Yves.

Nous prenons les venelles des 3 avocats et de ker coz avec l'aumonerie ou prébende, résidence de l'abbé Seyiès d'où il rejoint Paris, la constituante, le Directoire et le consulat.

Arrivons place de la République siège de l'ancien hospice des vieux et du lycée Savina (ébéniste, sculpteur, membre des Seiz Breur) dans l'ancien séminaire.

Evocation de la création du "Collège de Tréguier" à Paris par un noble trégorrois qui est devenu "Collège de France" où enseigna Ernest Renan et où il décéda.

En face, l'ancien collège des filles devenu internat du lycée avec sa belle chapelle "les Paulines".

Nous longeons l'ancien hôpital par la rue Gambetta et admirons les chapelles et parloir datant du moyen age où St Yves recevait les nécessiteux.

Par la rue St Yves nous admirons la "Psalette", siège des chanteurs de la cathédrale, la Chantrerie, la Trésorerie dépendant du Châpitre.

Nous arrivons place du Martray avec la statue de Ernest Renan (1823-1892) éminent philosophe né à Tréguier où il fait ses études au séminaire, entré ensuite au grand séminaire il refuse la prêtrise ce qui le met au ban de l'Eglise.

Nous évoquons la mort de Mme Taupin guillotinée sous la Terreur sur cette place pour avoir hébergé deux prêtres réfractaires.

Entre la cathédrale et la mairie qui occupe l'ancien palais épiscopal, découverte du monument aux morts "la Pleureuse", puis au cimetière le carré allemand où furent enterrés 80 soldats décédés chez les soeurs de la Croix, bâtiment devenu hôpital complémentaire.

Nous arrivons place ND de Coat Colvézou puis rue Renan devant sa maison natale actuellement musée national.

Découverte de la pittoresque ruelle "hent ker Derrien" qui nous mène au calvaire de la "Réparation" demandant à Dieu "Pardon" pour avoir érigé la statue de Renan près de la cathédrale.

Nous terminons notre visite sur les quais.

 

Jeanine Le Bouder.

 

Merci à Jeanine pour cette évocation de l'Histoire de la ville.

En mémoire de Paul Antoine Fleuriot de Langle.

Paul Antoine Fleuriot de Langle

Nous nous sommes mis dans les pas d'un grand marin, là où il est né, dans la commune de Quemper-Guézennec. Ce fut l'occasion de se souvenir d'un homme du pays, Monsieur Fleuriot de Langle.
J'eu envie d'en connaître plus sur ce marin dont j'avais entendu le nom dans le milieu maritime mais qui curieusement est ignoré de la plupart des gens.

Il est né le 1 Août 1744 au manoir de Kerlouët dans la commune de Quemper-Guézennec, sa carrière maritime fut brillante, depuis la guerre de Sept Ans, puis la guerre d'indépendance de l'Amérique au cours de laquelle il se lia d'amitié avec la Pérouse. Son attrait pour les problèmes nouveaux de la navigation et ses connaissances en astronomie  le firent distinguer par l'Académie de Marine dont il fut élu membre et en devint directeur en 1784.
En mars 1785, il fut nommé commandant de l'Astrolabe et second de La Pérouse. Il se consacra avec efficacité à l'armement des deux navires de l'expédition autour du monde qui appareillèrent de Brest le 1 août 1785.

Après un périple qui les mena de l'Afrique vers l'Amérique du Sud en passant par le Cap Horn jusqu'à l'Alaska (baie des Français), les îles sandwich puis la Chine, ils remontèrent vers le Kamtchatka en passant par le Japon, puis cap plein sud pour une grande descente de l'océan Pacifique vers la Nouvelle Calédonie.

C'est sur l'île de Tutuila dans les Samoa Américaines que devait s'achever la vie de ce brillant officier de Marine. Le 11 décembre 1787 Paul-Antoine et ses hommes accostèrent sur l'île pour chercher de l'eau potable qui manquait sur le vaisseau. Après la corvée d'eau sur leurs chaloupes chargées de barriques, ils attendirent que la marée soit haute pour pouvoir sortir du lagon.
Mais, sur la plage, il se trouva en face de ravissantes jeunes filles, aux cheveux garnis de fleurs d'hibiscus, qui s'avançaient vers les Français et, comme le raconteront plus tard les rescapés, s'offraient d'une manière bien joliment indécente... Leurs avances, après plusieurs semaines de mer, ne furent évidemment pas unanimement repoussées. Il s'ensuivit une extrême confusion et un certain désordre. Pour convaincre les chefs indigènes de rétablir l'ordre, et pour détourner l'attention des dames aux fleurs d'hibiscus, Fleuriot de Langle offrit à ces dernières divers objets de pacotille. Malheureusement, la remise des présents et les inévitables comparaisons qui s'ensuivirent créèrent des jalousies tout aussi inévitables, et la tension augmenta. Bientôt la corvée d'eau fut entourée par sept à huit mille« sauvages »... et Fleuriot de Langle se trouva dans une situation périlleuse. Il n'eut plus qu'une idée, fuir et regagner son navire. Mais, si les jeunes filles s'étaient repliées, leurs compagnons empêchèrent les Français de réembarquer. Les matelots tirèrent alors les premiers coups de fusil, les « sauvages » devinrent furieux et un effroyable massacre succéda aux scènes de séduction des dames de Tutuila. Paul Antoine reçut une pierre sur la tête, et tomba à l'eau. Il fut massacré à coup de massue.
 La Pérouse a dit de lui : Il est mort de son humanité, J'ai perdu par la plus affreuse des trahisons mon meilleur ami, mon ami depuis trente ans. Un homme plein d'esprit, de jugement, de connaissance, et certainement l'un des meilleurs officiers de toutes les marines d'Europe.

Début mars 1788, la Boussole et l'Astrolabe quittent Botany Bay en Australie en mettant le cap au Nord. La Pérouse voulait reconnaître la côte méridionnale de la Nouvelle-Calédonie et ensuite les iles de Santa Cruz dans les Salomons. Quelques mois plutart, sans doute en juin 1788, les deux frégates de l'expédition se brisent sur les récifs de Vanikoro.

Les recherches effectuées à Vanikoro depuis vingt ans par l'association Salomon de Nouméa, ont contribué a sortir de l'ombre de l'histoire le nom de Fleuriot de Langle. Une stèle érigée à Quemper-Guézennec en 2004 perpétue la mémoire de ce glorieux marin du pays breton.

Christian Riou

 

Références: le petit livret de Jean Guillou et Jean Claude Thomas.
                        Wikipedia.org

Le tumulus de TOSSEN-KELLER en PENVENAN.

Les menhirs du tumulus de Tossen Keller ont enfin été transportés dans leur commune d'origine. Le retour s'est fait au cours de Juin 2018 et l'enceinte mégalithique est maintenant sur un terrain communal à Saint Gonval en Penvénan.

Le Trégor (en jaune)  en Bretagne
Le Trégor (en jaune) en Bretagne

RAPPEL:

 

Circuits courts

Lundi 29/04: PORT BENI

 

Randonnées

Lundi 29/04: PLEUMEUR-BODOU

 

 

Jeudi 25/04: LOGUIVY-LES-LANNION

Prévisions ALERTE ORANGE:

http://vigilance.meteofrance.com/

 

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